Sortir du placard : Adas polo // Riz aux lentilles

En ce dernier jour d'hiver, il était temps de vous parler d'une recette qui en est typique! Cela dit, demain c'est Norouz et comme vous vous êtes emballés en achetant des lentilles pour votre haft sin, vous serez contents de découvrir une nouvelle façon de les accommoder. Vous n'allez pas le regretter, je vous assure.

Des livres à la noix: amandes, noisettes et noix de cajou dans un caramel d'épices

Dans ma bibliothèque on trouve: un paquet de romans, quelques essais, une collection de b.d. qui s'étoffe, une pile sérieuse de guides de voyage et une sacrée collection de livres de cuisine. Ces derniers sont à portée de main et je m'y plonge dès que l'occasion se présente, pas forcément à la recherche d'une recette précise mais le plus souvent pour faire voyager mes goûts et mes sens, m'inspirer, rêver. Le plus drôle ce sont mes enfants qui depuis qu'ils sont tous petits les regardent, et maintenant les lisent, comme ils liraient Vingt mille lieues sous les mers ou James et la grosse pêche.

La vie en rose. Deux fois: Albaloo Polo // Riz aux griottes et Sharbat-é albaloo // Sirop de griotte

Demain, nous sortirons de notre vie en pot de confiture, nous pourrons aller étaler notre confit d'âme sur les murs de la ville et les sièges métro, dans les salles de classe et dans les les salons de coiffures.  Demain nous irons à la rencontre de l'incertain, de la vie au jour le jour, sans vraiment savoir de quoi sera fait le jour d'après, ni comment. 

La crème de la crème : Mâst-é kisséh-i // Labneh // Yaourt égoutté

J'ai envie d'ailleurs. Du Liban, notamment. Je crois que j'y serai heureuse, en tous cas mes papilles le seraient. Mon empire pour un tabbouleh, du baba ghanoush, du zaatar... et du labneh! 

 

Le style et l'équilibre : âsh-é jow // soupe d'orge

Après cette période de fête un tantinet chargée voire franchement épuisante que diriez vous d'une petite soupe toute simple mais ultra réconfortante? 

50 nuances de riz : Kateh // Riz Blanc Tout Simple à l' Iranienne

Voici exactement ce que vous pourriez avoir envie de manger après une loooooongue journée de travail, quand vous n'avez plus la force de rien faire, quand vous avez besoin de réconfort ou quand après avoir passé 3h30 à préparer votre fessenjoun, vous n'avez plus du tout l'envie ni le courage de vous lancer dans la réalisation d'un polo pour l'accompagner (ça sent le vécu, non?).

Son Altesse le Fessenjân : Mijoté de Canard, Grenade et Noix.

Ce n'est pas la première fois que je vous emmène vous promener sur les bords de la Caspienne, 

mais cette fois c'est pour vous présenter - enfin - LA recette iranienne par excellence : Le fessenjân. 

A l'automne, ces provinces septentrionales regorgent de gibier, à plume notamment, de grenades et de noix; il n'en fallait pas plus pour créer le fessenjân (ou, plus oral, fessenjoun), un plat dont on se délectait déjà sous la dynastie Safavide au XVIème siècle.

50 nuances de riz : tahdig au yaourt

Le joli mois de mai... tu parles! L'auteur de cette phrase n'a sans doute jamais eu d'examens* à passer. Pour qui est étudiant, "mai" rime avec nuits sans sommeil, nuit avec sommeil ET cauchemars, bibliothèque, yoga, tisane, copies anonymes, émargement, oral, écrit, épreuves et surtout, surtout, surtout avec l'angoisse qui se tapit en nous, quel que soit l'âge (comprendre: l'auteur de ces lignes n'a plus 18 ans mais a eu l'idée saugrenue d'envoyer valdinguer sa "câââââârrière pour retourner user ses jupes et ses stylos à l'université). Bref, pour survivre à ce mois redouté il fallait puiser force et réconfort quelquepart.

Une introduction à la Cuisine Iranienne : Gheymeh // Ragoût de Boeuf, Pois Cassés et Citron

S'il fallait ne choisir qu'un ou deux plats de la cuisine iranienne, à l'exception du riz, pour la faire découvrir à un novice, quels seraient-ils?

Rose et Michel attendent l'été : Faloodeh

C'est malin, le printemps à peine arrivé (si si je vous assure), j'attends déjà l'été: des recettes d'été au beau milieu de l'hiver, des recettes d'hiver au printemps, Foodistan toujours à contre-temps! 

Le printemps à nouveau. Norouz.

Sal-é choma mobarak!

Grains de Grenade et Peau de Mandarine : Zeytoon Parvardeh

Dimanche dernier j'ai passé la soirée la tête dans les mandarines et c'était magique. Et de son délicat parfum la mandarine a encore embaumé ma semaine. La mandarine en question s'appelle Mohsen Namjoo, ou plutôt son dernier album: Az Poost-e Narengi Madad // Trust the Tangerine Peel. A moins de naviguer au sein de la diaspora iranienne d'ici ou d'ailleurs, il y a fort à parier que vous n'ayez jamais entendu parler de lui. Ce qui me donne presqu'envie de pleurer parce que son talent mérite largement un succès exo-iranien. Je vous laisse en juger par vous même. La semaine dernière donc, il jouait à Paris pour une unique date. En dehors de l'enchantement que m'a procuré cet instant (nous ne parlerons pas du son calamiteux) il m'a aussi insufflé l'envie, la force qui me faisaient défaut depuis... trop longtemps.

So fresh : Sharbat-é Sekanjebin - Sirop de Vinaigre et de Menthe

  Téhéran, l'été, il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. La poussière vous pique la gorge. A Paris-gris cela arrive aussi, parfois. Et même ailleurs. Dans ces cas-là, le meilleur moyen que je connaisse pour se rafraichir, c'est un grrrrrand verre de sekanjebin glacé. Du sirop de vinaigre à la menthe, une boisson que préparent les Iraniens depuis des siècles.

Cessez-donc de faire cette mine épouvantée à l'idée de ce mariage déjanté et suivez-moi, vous allez m' adorer.

Le Goût de la Cerise : Pickles de Cerises // Ta'm-é Gilâs : Torshi-yé Gilâs

Vous allez me prendre pour une folle. La saison des fruits du printemps bat encore son plein que je suis déjà en train de penser à l'hiver.

Les choses simples : Noun Panir Sabzi

Avec la chaleur qui s'est enfin abattue sur la France depuis quelques jours, j'avoue être d'humeur paresseuse en cuisine. Il faut dire aussi que les les fruits et légumes de la fin du printemps et du début de l'été se prêtent particulièrement bien au jeu. Une salade de tomates (dans toutes ses déclinaisons possibles), une brassée poignée de cerises et des tonnes quelques fraises, rien ne saurait davantage me combler.

Oui mais.

Des vertes et des pas mûres, voyage à Londres : Chouri-Torchi-yé Tchârâlé-Bâdoum & Gowdgé-Sabz

Coucou c'est moi! Y-a-t-il quelqu'un? Pardon pour la poussière et les lumières éteintes, c'est que...  je n'ai pas bien eu le temps. Asseyez-vous, je vous en prie.

Après des kilomètres de papier noirci par des lignes de caractères infernaux, de la grammaire à haute dose avalée à chaque repas et même en dehors et de désespérants tons cuisinés à toutes les sauces, Foodistan est de retour!

Comme j'avais prévu que l'année serait un peu dure, un petit week-end à Londres avait été inscrit au programme, histoire de changer d'horizon. Et quoi de mieux pour se vider la tête que de visiter tous les magasins d'alimentation de la ville, de déjeuner - extraordinairement bien - chez NOPI (incontournable si vous projetez une visite à Londres), de boire des litres de vin, de champagne, et de thé, de savourer du kale et du gâteau de carottes à volonté et de dévaliser les supermarchés turcs de leurs stocks d'amandes fraîches et de prunes vertes et d'être ainsi incapable de soulever sa valise au retour.

Humour anglais... huhuhu!

Norouz.

Sal-é now mobarak!
Eid-é choma mobarak!

Le ciel d'aujourd'hui ne pouvait réserver un plus bel accueil au printemps.

Aujourd'hui c'est Norouz et nous sautons à pieds joints dans l'année 1393, qu'elle vous soit douce!

Tout au fond de mon coeur je rêve d'un peu plus de bienveillance, d'humour et d'humanité pour ces jours nouveaux.

Mardi soir, à l'occasion de tchahar chanbé souri nous avons ouvert le Divân de Hâfez au hasard. Voici un extrait du ghazal qui guidera notre année:

"(...) Grâce à mon étoile un regard de Félicité est en cours, 

car la nuit dernière,

la lune et le visage de mon compagnon se sont fait face (...)"

Hâfez, Divân. Traduit du persan par Charles-Henri de Fouchécour. Verdier poche, 2006. ISBN: 978-2-86432-471-3

La Bonne Soupe! Âsh Reshte.

Vous pouvez remercier mon prof de lexicologie d'avoir été absent aujourd'hui, c'est grâce à cela que j'ai pu écrire ce billet! Et oui, j'ai retrouvé avec bonheur le chemin de l'Université depuis le mois de septembre où j'ai repris mes études de chinois! C'est probablement l'une des meilleures décisions que j'ai prise depuis longtemps, trop longtemps. Mais le fait est qu'apprentissage du chinois rime avec esclavage. Rigueur, assiduité, travail en sont les 3 secrets. Conjuguez cela avec une vie de maman de 2 enfants à plein temps et vous obtenez... plus une seule seconde de liberté, d'où le rythme extrêmement lent et chaotique des publications sur le blog. Désolée. Il y a pourtant encore tant à écrire sur la cuisine iranienne, turque, chinoise... mais avec un peu de patience tout cela viendra.

Une recette de soupe, c'est parfait en cette saison, non? Et pour ne pas changer, je vous emmène en Iran!

Aubergine Divine : Kashk-e bâdemdjân

Pour mon plus grand bonheur, la saison des aubergines joue les prolongations cette année. Pour une fois remercions le ciel de nous avoir offert un printemps si pourri et un été si tardif et court.

Légume incontournable en Iran, elle l'est aussi pour moi et pour Monsieur Bébé Djoon qui du haut de ses 11 mois et 5 dents en est un inconditionnel.

Français, espagnols, italiens, grecs, turcs, libanais, iraniens, chinois, japonais & co, le monde entier s'agenouille devant l'aubergine.

Back to classics : Mâst-O Khiâr

En guise de préambule...

Vous dire que je regrette terriblement ne pas pouvoir publier plus souvent sur le blog. Je m'étais fixé un objectif de 4 billets par mois, force est de constater qu'on en est loin. J'ai un tas de recettes et d'histoires à partager avec vous, mais je n'y arrive pas. Cette année il y a eu des bonnes et des mauvaises surprises; autant d'événements qui ne m'ont pas laissé le temps d'écrire tout ces articles rédigés virtuellement dans ma petite tête. Cela fait une éternité que je n'ai pas eu le temps, le sablier s'écoule et puis c'est tout. J'ai fait mille choses nécessaires, vitales, indispensables, merveilleuses et atroces. Mais je n'ai pas écrit et cela me manque.

Mais je suis là et ne suis pas prête de disparaitre. Je pense à vous tout le temps.

Attendez-moi, donnez-moi le temps des vacances pour reprendre mon souffle et j'arrive!

Au sujet de la recette, tout est dans le titre, un grand classique de la cuisine iranienne: le concombre au yaourt. Incontournable des tables de fête, des repas quotidiens et des jours de grande chaleur. Simple, raffiné et bon pour la santé, je ne connais personne qui n'en raffole pas.