07/11/2013

La Bonne Soupe! Âsh Reshte.

Vous pouvez remercier mon prof de lexicologie d'avoir été absent aujourd'hui, c'est grâce à cela que j'ai pu écrire ce billet! Et oui, j'ai retrouvé avec bonheur le chemin de l'Université depuis le mois de septembre où j'ai repris mes études de chinois! C'est probablement l'une des meilleures décisions que j'ai prise depuis longtemps, trop longtemps. Mais le fait est qu'apprentissage du chinois rime avec esclavage. Rigueur, assiduité, travail en sont les 3 secrets. Conjuguez cela avec une vie de maman de 2 enfants à plein temps et vous obtenez... plus une seule seconde de liberté, d'où le rythme extrêmement lent et chaotique des publications sur le blog. Désolée. Il y a pourtant encore tant à écrire sur la cuisine iranienne, turque, chinoise... mais avec un peu de patience tout cela viendra.

Une recette de soupe, c'est parfait en cette saison, non? Et pour ne pas changer, je vous emmène en Iran!


Son origine remontrait au moins au premier siècle après J.-C, c'est à dire à l'époque de l'Empire Parthe.
C'est un plat hautement symbolique, les pâtes (qui ressemblent à des linguine) représentent le chemin, la route, ainsi c'est un plat que l'on sert traditionnellement à chaque changement dans une vie, donc logiquement au moment de Nowrouz mais également après le départ d'un proche pour un long voyage, une installation à l'étranger afin de lui assurer chance et succès.

Cerise on the cake, c'est absolument délicieux et comme c'est plein de légumineuses - dont je ne vous présente plus les vertus - c'est excellent pour votre petit organisme.

Un plat porte-bonheur et bon pour la santé... mais qu'est-ce qu'on attend?!




Âsh reshte 
(littéralement "soupe de pâtes"... tout de suite ça perd de son charme, mieux vaut garder la V.O. !)

6 pers.

- 2 oignons
- 70 g de haricots rouges 
- 70 g de pois chiches
- 70 g de lentilles vertes
- 100 g de persil plat (ou 50g persil/50g coriandre) - lavé et finement émincé
- 300 g d'épinards (si vous trouvez de l'oseille c'est encore meilleur) - lavés et finement émincés
- 25 g d'aneth - lavée et finement émincée
- 50 g de civette ou de vert d'oignon - lavé et finement émincé
- 130 g de reshte (pâtes de riz, disponible dans les épiceries iraniennes) ou linguine
- 2 cuillères à soupe d' âb ghoureh (verjus, disponible dans les épiceries iraniennes ) ou de citron vert
- 1 cuillère à soupe de kashk ou de bon yaourt de brebis / personne
cuillère à soupe de menthe séchée réduite en poudre (disponible dans les épiceries orientales)
- Huile de pepin de raisin/d'olive
- Curcuma
- Sel et poivre fraichement moulu.


La veille au soir faire tremper les pois chiches ainsi que les haricots rouges dans un grand volume d'eau.
Le lendemain,  bien les égoutter et réserver.

Dans un grand faitout, faire revenir un oignon finement émincé dans 3 cuillères à soupe d'huile de pépin de raisin, quand il devient translucide ajouter une belle pincée de curcuma.
Ajouter 2 à 2,5 litres d'eau ou de bouillon de votre choix (je recommanderai plutôt un bouillon de légume ou de volaille, pas trop corsé) puis verser les pois chiches ainsi que les haricots rouges. Saler, poivrer, porter à ébullition, couvrir puis réduire le feu de façon à maintenir un frémissement léger.  
Au bout d'une heure ajouter les lentilles et cuire encore 30 minutes environ. Ajouter alors toutes les herbes finement ciselées. Cuire 20 minutes.
Enfin verser les pâtes et les laisser cuire 20 minutes.
Il ne vous reste plus qu'à ajouter 1 cuillère à soupe de kashk par convive en prenant soin de bien l'incorporer. N'oubliez pas les 2 cuillères à soupe de verjus! Si votre soupe vos semble trop épaisse, vous pouvez ajouter un peu d'eau bouillante de façon à préserver la texture onctueuse de la soupe qui en aucun cas ne doit être aqueuse. Gardez tout ça au chaud.

Dans une poele faire chauffer 3 cuillères à soupe d'huile de pépin de raisin et y faire frire les oignons. Reserver. Remettre 2 cuillères à soupe d'huile de pépin de raisin et faire revenir rapidement, une minute environ,  2 cuillères à soupe de menthe séchée en poudre. Faites attention cela brule très facilement!

Il ne vous reste plus qu'à verser votre soupe dans un beau saladier, d'orner le dessus de lamelles d'oignon frit et de paillettes de menthe revenues. N'oubliez pas d'apporter à table un petit bol de kashk supplémentaire pour les amateurs qui pourront en ajouter davantage à leur soupe.

Noush-é djân!

Article mis à jour le 26 avril 2020

6 commentaires:

  1. Caroline-djoon, elle ressemble à quoi une fois préparée cette? pas de photos... sûrement trop bon pour la manger sans attendre et perdre du temps en la photographiant..?! boss

    RépondreSupprimer
  2. @ anonyme, elle ressemble à une très très bonne soupe, hum ! khanom joon, kojaï ?

    RépondreSupprimer
  3. "Une tuerie" m'ont dit mes 40 convives venus assister à un concert à la maison; je réitère bientôt, pour un concert... d'Iran!

    RépondreSupprimer
  4. C'est vrai que cette soupe est divine. Dégustée en musique, elle ne doit être que meilleure!

    RépondreSupprimer
  5. j'suis en manque de vos recettes; trop de boulot pour vous y coller?

    RépondreSupprimer
  6. Demain soir, ce seront sur des ragas indiens ...
    Merci pour cette bonne recette que je fais mienne, ajoutant du gingembre, ôtant les pâtes...

    RépondreSupprimer