15/04/2012

Yogurtlu Corbasi - Soupe de Riz au Yaourt

Istanbul est une cité qui nous fascine et nous rêvons de nous y établir pour quelques années. Hélas, les opportunités sont rares, mais nous restons aux aguets. Qui sait? Notre tour viendra peut-être un jour…

Je n’oublierai jamais notre premier séjour à Istanbul. Nous avions déniché un appartement en plein cœur de Cihangir avec une extraordinaire vue sur le Bosphore. A tout instant de la journée, le charme de cette vue opérait : le matin, les yeux encore embués de sommeil alors que le quartier retentissait au son des cris des vendeurs ambulants, en dégustant notre petit déjeuner inlassablement composé d’olives, de tomates, de concombres, de fromage et de thé brûlant, le soir, quand tout devenait calme et silencieux et que la lune était déjà très haut dans le ciel, en sirotant une dernière bière bien fraîche au bord de la fenêtre.



Nous sommes des aventuriers du goût et quand nous voyageons nous aimons chaque jour découvrir de nouveaux lieux où satisfaire nos sens. Mais à Istanbul nous avons fait une exception. Deux ou trois jours après notre arrivée, une amie nous a fait découvrir celui que l’on nomme « le café de la mosquée verte ». Nous adorons cet endroit (célébré par Dupuy et Berbérian dans leurs Carnets d’Istanbul). Quelques tables en plein air, posées au pied d’une petite mosquée nichée en plein cœur de Cihangir, où l’on se délecte de toutes sortes de kebab, soupe de lentilles subtilement citronnée et autres lahmacun (fine galette de pain à peine recouverte d’un mélange de tomate, poivron, oignon et persil bien relevé avec un tout petit peu de viande d’agneau hachée) en s’abreuvant d’ayran maison (yaourt à boire salé - dont nous sommes accros) ou de thé. La cuisine servie est simple, mais toujours fraîche et savoureuse et, qui plus est, extrêmement bon marché. De plus, cette poignée de tables est occupée par une clientèle de quartier très sympathique. Expat’, journalistes, étudiants, ouvriers et retraités s’y côtoient en parfaite harmonie. Enfin, on se trouve au carrefour de quatre rues très animées ce qui donne une ambiance unique ou coups de klaxon tonitruants, bruits de freins et autres noms d’oiseaux fusent.
Bref, tout ça pour vous raconter que nous sommes devenus des inconditionnels de ce café, et qu'à chacun de nos passages nous ne manquons pas d’y retourner. Le plus touchant c’est que, peu importe le nombre de mois ou d’années qui espace nos visites, l’un des serveurs se souvient de nous et nous accueille toujours avec une infinie gentillesse.

Au café de la mosquée verte, on ne sert pas la soupe que je vais vous présenter, mais elle pourrait sans mal figurer sur leur carte.




Yogurtlu çorbasi

-     2 litres de bouillon de votre choix (à l’exception du bœuf, peut-être un peu trop fort en goût pour cette recette)
-      150g de riz basmati préalablement rincé à l’eau claire
-    500g de yaourt (grec ou turc idéalement, en tout cas il doit être le plus crémeux possible donc on oublie les 0% et autres allégés. Et puis entre nous, ce n’est pas du vrai yaourt qui va vous empêcher de rentrer dans votre jean préféré avant l’été !)
-      2 œufs
-      Le jus d’un demi-citron
-      40g de beurre
-      1 cuillère à café de menthe séchée


Dans une grande casserole, portez votre bouillon à ébullition, ajoutez le riz et laissez frémir 15 minutes jusqu’à ce que ce dernier soit tendre (mais pas ramolli). Réduisez le feu au minimum.

Pendant ce temps, fouettez le yaourt, les œufs et le demi-jus de citron jusqu’à obtenir un mélange bien homogène. Incorporez-y une louche de bouillon et versez la préparation ainsi obtenue dans la casserole contenant le riz et le bouillon sans jamais cesser de remuer. Ajustez alors l’assaisonnement en sel si cela vous semble nécessaire.
À ce stade de la recette, votre soupe ne doit absolument jamais bouillir, sinon elle tournera.
Cuire encore 5 minutes.

Dans une poêle, faites fondre le beurre, ajoutez la menthe. Déposez une cuillère à soupe de ce mélange sur chaque bol de soupe au moment de servir.

Une simple salade de concombre assaisonnée de sel, de menthe fraîche et d’un peu de citron sera le compagnon idéal de cette soupe.
Une salade chirazi ira aussi très bien.

Afiyet olsun ! (bon appétit en turc)


Si vous ne mangez pas tout le jour même - ce qui m’étonnerait - vous pourrez tout à fait conserver la soupe au réfrigérateur 24 heures - mais pas plus - et la réchauffer en respectant toujours le même principe de ne pas la faire bouillir.

4 commentaires:

  1. Mmmm... je viens de préparer cette merveilleuse soupe ronde en saveur et fière de sa simplicité: un régal !! Merci pour l'idée Caroline djoon...
    NB: j'ai remplacé le beurre par de l'huile d'olives mêlée à la menthe finement hachée pour la touche finale avant de servir !!
    on se rapproche de cette façon encore un peu plus d'un voyage en Anatolie...

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    1. Atilla djoon, ravie que la recette te plaise et te régale! Merci pour cette suggestion de voyage en Anatolie... Bir zamanlar Anadolu'da ;-)

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  2. bah bah
    kheili khoobe Caro
    afarin
    xx

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